Première diffusion : 2005
Créée par : Bruno Heller, John Milius, William J. MacDonalds
Nombre de saisons : 2
Acteurs principaux : Kevin McKidd, Ray Stevenson, James Purefoy, Ciaran Hinds, Polly Walker...
Résumé : 50 avant notre ère, la République romaine va mal. Tandis que César est en Gaule pour y faire la guerre depuis plusieurs années, Pompée tente de calmer les divisions du Sénat. C'est à travers le regard des patriciens (Atia, Servilia, Octave...), des plébéiens (Lucius Vorenus, Titus Pullo...) et des politiciens (César, Pompée, Marc Antoine, Brutus, Cicéron...) que l'on découvre le destin de la Cité aux Sept Collines et l'inexorable basculement de la République vers l'Empire.
Voilà une série qui avait tout pour réussir ! Une époque intéressante, de bons scénaristes, d'excellents acteurs et des studios parfaits. Pas de chance, ils ont manqué de moyens. C'est pourquoi il n'y a que deux saisons.
La première est une merveille absolue. Tant dans la retranscription des faits historiques (surveillés par un conseiller historien) que dans le développement personnel des personnages. Pas de surprise, tout le monde connait l'histoire de Jules César et pourtant, jusqu'au bout, on croit que le grand rendez-vous n'aura pas lieu tant on s'attachent aux personnages et il apparaît invraisemblable que tout bascule.
La deuxième saison est un peu moins réussie, non pas que les scénarios ou les acteurs soient moins bons, mais on sent le manque de moyen ce qui donne quelque chose d'un peu baclé. Si je caricature, dans un épisode, Marc Antoine rencontre Cléopatre, dans le suivant ils ont déjà deux enfants d'une dizaine d'années. Néanmoins les scénaristes se sont arrangés pour donner une fin correcte à la série si bien qu'on retombe sur ses pattes et que la boucle est bouclée. Toujours pas de surprise, mais une fin logique.
Je mentionnerai tout particulièrement les performances de Max Pirkis qui joue le jeune Octave dans la saison 1, avec un jeu d'une finesse glaciale, de James Purefoy, un Marc Antoine viril et trivial, de Tobias Menzies en Brutus tourmenté par son amour pour César et son devoir envers sa mère, de Polly Walker, insupportable et merveilleuse Atia, de Kevin McKidd, le soldat traditionaliste, et son opposition avec Ray Stevenson, brute au grand coeur, et enfin et surtout Ciaran Hinds, en César ambitieux.
Les décors, intérieurs et extérieurs, sont très bien faits, de même que les costumes. On trouve très peu d'erreurs historiques que ce soit dans la vie quotidienne romaine ou dans les cérémonies officielles. En un mot, cette série est un petit bijou pour qui aime l'époque antique.