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Vendredi 3 septembre 2010 à 19:39

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Date de sortie : 1991
Genre : fantastique
Réalisateur : Tim Burton
Acteurs principaux : Johnny Depp, Winona Ryder, Dianne Wiest...

Résumé : Edward (Johnny Depp) n'est pas un jeune homme comme les autres. Il est la création incomplète d'un inventeur mort trop tôt. Une représentante en produits de beauté, Peg (Dianne Wiest) se présente un jour au manoir où il est enfermé et le recueille chez elle. Il fait alors connaissance avec la famille de Peg, son mari Bill (Alan Arkin), et ses deux enfants Kevin (Robert Oliveri) et surtout Kim (Winona Ryder), mais aussi avec tout le voisinage. Très vite, Edward, et surtout les outils qu'il a à la place des mains, fascine les gens.

Superbe est encore trop faible pour ce film. Je le trouve somptueux. Le plus beau film de Burton à mon sens et qui me fait pleurer au possible chaque fois que je le vois ! Tout est magnifique, l'histoire, les personnages, la musique, les couleurs... Un vrai chef-d'oeuvre.
On y trouve le cocktail préféré de Tim Burton, liant poésie sucrée et macabre. Edward est l'élément gothique catapulté dans un monde acidulé et superficiel. Le réalisateur nous présente l'histoire de garçon pas comme les autres, en cela qu'il ne sait rien de la vie puisque il a vécu enfermé toute sa vie et s'ouvre à tous les sentiments possibles et imaginables. Il montre également le comportement des gens face à la nouveauté et la différence. Ce film est avant tout une hymne à la tolérance et à la portée du regard de l'autre car on a aucun mal à éprouver de l'affection pour Edward, naïf et touchant, et le suivre dans tout ce qui lui arrive. Pour le reste, même si les personnages ont des traits grossis pour présenter l'histoire plutôt sous la forme d'une fable, ils restent crédibles et intéressants.
La musique de Danny Elfman accompagne, comme souvent, le film et se fond à merveille avec les images. Rien qu'à l'écoute, on se sent plonger dans un imaginaire complet, dans un monde à part, la bulle burtonienne où le beau et le laid ne sont pas toujours là où on les attend. Edward aux mains d'argent est un des premiers longs métrages de Tim Burton, et de ce fait sans doute l'un des moins formatés pour Hollywood (loin de La planète des singes et autre Alice au pays des merveilles). De ce fait, il s'apprécie d'autant mieux.
Johnny Depp, dont le talent n'est certainement plus à prouver, signe un de ses plus beaux rôles chez Tim Burton avec ce film. Presque méconnaissable sous sa tignasse noire et le visage couvert de cicatrices, il livre un jeu subtil du comportement de l'enfant chez un homme à l'apparence adulte. Face à lui, Winona Ryder s'offre un rôle frais et charmant qu'elle interprète avec brio. De même, Dianne Wiest et tous les autres seconds rôles donnent corps à la fable burtonienne, montrant toute la beauté du monde ainsi que sa laideur.

Vendredi 3 septembre 2010 à 11:01

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Date de sortie : 2000
Genre : drame
Réalisateur : Sam Mendes
Acteurs principaux : Kevin Spacey, Annette Bening, Thora Birch, Wes Bentley...

Résumé : Une maison de rêve, un pavillon bourgeois discrètement cossu dissimulé dans une banlieue résidentielle, c'est ici que résident Lester Burnhamm (Kevin Spacey, sa femme Carolyn (Annette Bening) et leur fille Jane (Thora Birch). L'agitation du monde et sa violence semblent bien loin ici. Mais derrière cette respectable façade se tisse une étrange et grinçante tragi-comédie familiale ou désirs inavoués, frustrations et violences refoulées conduiront inexorablement un homme vers la mort.

Je commence tout naturellement par mon film préféré. Sam Mendes signe sans doute son plus grand chef-d'oeuvre. Une vision grinçante et cynique de l'Amérique bourgeoise où l'on voit que si les jeunes pataugent pour trouver un semblant d'identité, les adultes aussi.
Le réalisateur a pris le parti d'une histoire somme toute banale, elle pourrait arriver à n'importe qui. D'ailleurs, ses personnages, au fond, sont des "n'importe qui", des Monsieur et Madame Tout le monde qui éprouvent les difficultés de leur petite vie ennuyeuse. Il suffit d'un minuscule grain de sel dans la machine pour qu'un rouage grippe et qu'alors tout bascule, tous les événements s'enchainent en cascade. Ce petit grain de sel s'appelle la crise de la quarantaine ! Car c'est ce à quoi doit faire face le personnage de Kevin Spacey. Dès lors plus rien ne sera comme avant. A tout point de vue. Lester tente de remettre un peu de vie chez lui et dans son quotidien.
Cette lutte permanente des personnages et le fait que, finalement, ils soient si proches de n'importe quel autre personne donne au film une dimension profondément humaine. Le spectateur n'a aucun mal à ressentir de l'empathie pour ces personnages, même les plus désagréables. C'est en cela que réside en partie le génie du réalisateur et de son histoire. Accrocher le spectateur avec une simple tranche de vie. Qui pour autant ne manque pas de rythme ! C'est lent, certes, mais on ne s'ennuie jamais. Le tout est porté par une musique soignée qui s'accorde à merveille avec le thème du film et les images.
Enfin, un mot sur les acteurs. Le film est porté par deux sommités du cinéma américain en la personne de Kevin Spacey et Annette Bening. Ils donnent l'un et l'autre corps à leur personnage, on y croit dur comme fer tant ils sont investis dans leur rôle et surtout tant ils ont de talent. La jeune génération n'est pas en reste avec le trio d'acteurs Thora Birch (loin de la petite fille des Trois Sorcières), Wes Bentley et Mena Suvari. Chacun incarne une personnalité différente pour un panel de caractères large et intéressant. Enfin citons parmi les seconds rôles l'acteur Chris Cooper, terriblement antipathique mais également très touchant si on creuse un peu le personnage.

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